Extrait de « Ma dernière Vie », 20 mai 45
« Debout à quatre heures du matin ! Nous avons quatre-vingt kilomètres à faire dans la montagne pour rejoindre Oberstdorf, en Bavière, où le général de Gaulle vient passer en revue le 1^er Corps d'Armée »
(…) « Bien sûr, tout sera parfait. Les généraux Béthouart, Sudre, de Linarès, de Hesdin et Schlesser reçoivent des mains du général de Gaulle des décorations prestigieuses pour leurs faits d'armes tout au long de ces dernières semaines. C'est aussi à eux que la France doit d'avoir été présente à Berlin. Puis vient le discours du « grand Charles », qui sait, avec des mots justes et forts, faire briller l'honneur des milliers d'hommes rassemblés aujourd'hui. Cinq ans - cinq longues années ! - après avoir rendu l'espoir à la France, après avoir clamé sa conviction à la face du monde, le général de Gaulle foule en vainqueur le sol de l'Allemagne. « La France a perdu une bataille, mais elle n'a pas perdu la guerre… », c'est ainsi que commence son allocution. »

Mon père au premier rang à gauche !

Le colonel THUAIRE quittera le régiment le 11 septembre 1945, pour rentrer au Maroc, son affectation d'origine. Il sera remplacé par son second, le lieutenant colonel Waitzenegger, un ancien du Corps Franc Pommiès.

Claudie de GASQUET et Jacqueline RICARD, les deux Assistantes sociales du Régiment:

« Claudie et Jacotte étaient les deux seules femmes d'action du régiment. Il y avait bien quelques secrétaires mais aucune d'entre elles n'avait bien sûr approché le feu ennemi comme avaient pu le faire nos deux assistantes sociales que nous admirions tous. Elles avaient connu la peur, le froid, la fatigue, dans les forêts des Vosges et d'Alsace, elles avaient vécu mille périls, mais elles n'avaient jamais perdu ni leur bravoure ni la bonne humeur communicative qui les caractérisaient. Elles avaient conduit leur camion-foyer partout où le moral des hommes l'exigeait. (…) Elles menaient leur foyer du sapeur de quatre mains fermes et bienveillantes et allaient donner à ces quelques mois passés ensemble des accents de fantaisie et de bonheur partagés. Il n'y avait qu'une chose qu'elles redoutaient toujours : les foudres du général de Lattre ! »

N'hésitez pas à me contacter pour d'autres photos, ou d'autres épisodes de la vie du régiment en Autriche.

Inauguration du Monument français de St Anton (Autriche), en présence des généraux De Lattre et Béthouart. (administrateur de la zone d'occupation française)

Claudie, Jacqueline, le général Dromard, le colonel Thuaire et le colonel Waitzenegger, 10 septembre 1945, Wasserburg.

26 janvier 2007