LE BATAILLON DU CHAROLLAIS (1)


DISCOURS  DU  GÉNÉRAL   DE   LATTRE   DE   TASSIGNY


Le Général de Lattre à Beaubery, le 8 juin 1947


« Quand l'Histoire dressera le bilan consciencieux des faits d'Armes accomplis dans toute la France par nos maquisards, elle placera ceux de la Région du Charollais parmi les premiers et parmi les meilleurs.

Pour organiser leur action, les patriotes n'y ont pas attendu d'être soulevés par le grand élan général qui secoua tout notre Pays, voici exactement trois ans, à l'annonce du débarquement allié sur les côtes de Normandie. C'est dès le lendemain de l'occupation de la Zone Sud que les meilleurs d'entre eux commencèrent à mener une action clandestine qui, en dépit des périls et des deuils, ne cessa de s'amplifier jusqu'à l'heure de la Libération et de la Victoire.

Mais il ne suffisait pas à ces maquisards de savoir leur région débarrassée du joug ennemi. La libération dont ils avaient rêvé dans la longue et meurtrière attente, ce n'était pas seulement la libération de leurs villages et de leurs bourgs. Le Charollais a chassé l'Allemand. Le Bataillon du Charollais va le poursuivre.

Il prend contact avec des éléments de la 1e Armée Française et demande à lui être rattaché. Ses hommes, aux côtés de la 1e Division Blindée, puis dans les rangs de la 2e Division d'Infanterie Marocaine, rivalisent d'ardeur jusqu'au jour où, donnant une nouvelle vie au 10e d'Infanterie de la 14e Division de 1940. ils vont en Allemagne même, au delà du Rhin et du Danube, venger leurs Anciens submergés naguère après avoir dépensé un incomparable héroïsme et inscrit dans la gloire le nom de RETHEL.


En parcourant les pages de ce récit, chacun pourra puiser dans le souvenir des luttes qui nous ont mérité la Victoire, les exemples nécessaires pour que celle-ci demeure vivante et féconde. »

Le général de Lattre -  le 8 juin 1947 à Beaubery


L'origine géographique du Maquis de Beaubery - Bataillon du Charollais

Extrait du Livre:


« De Charolles à Matour, de Chauffailles à St Bonnet de Joux, pas un village, pas un hameau où plusieurs maisons n'aient été ouvertes en permanence, de jour et de nuit, à ceux dont la visite pouvait si facilement apporter la ruine et la mort. Ils passaient, d'un fenil ou d'une vacherie à la somptueuse chambre d'invités d'un château et de l'argenterie et des cristaux aux gamelles en fer blanc.


Cette fraternité de tout un pays [nous] stimulait. S'il y avait encore beaucoup de sceptiques, il n'y avait que bien peu d'ennemis: déjà la propagande des maquisards et celle de tous leurs amis dévoués préparait l'insurrection, la levée des hommes en masse de l'été 44.

Cependant, traqués de l'Ain à Pont de Vaux, de Romenay à Chauffailles, de nombreux maquisards de Beaubery tombèrent encore sous les coups de l'ennemi. »

Extrait du livre:

« Au printemps de 1944, tous avaient compris qu'il fallait, dans la clandestinité, créer pour l'Armée française une unité supplémentaire qui, au jour du débarquement, irait rejoindre et grossir les rangs de l'Armée française constituée en Afrique. Le 6 juin 1944, 250 hommes sont prêts à entrer en action. Ils ne sont plus seulement les jeunes réfractaires de l'été précédent, ce sont les avant-gardes du soulèvement général, hommes de tous âges et de toutes conditions, agriculteurs et propriétaires, ouvriers et hommes de professions libérales, maquisards et réfractaires: le maquis de Beaubery a poussé des racines profondes en terre charollaise et de tous les côtes il sort des hommes pour le relayer ou le renforcer. »


SUITE

6 JUIN 1944...

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Monument commémoratif de Beaubery